La variole simienne est une maladie infectieuse zoonotique causée par le virus Monkeypox (MPXV), un virus à ADN enveloppé appartenant à la famille des Poxviridae et au genre Orthopoxvirus. Au printemps 2022, de nombreux cas humains ont été signalés dans des pays non endémiques, sans antécédents de contact avec des animaux importés ou de voyage dans une zone où le virus circulait habituellement. Cette évaluation qualitative des risques visait à étudier la probabilité de transmission du MPXV par les aliments lors de leur manipulation et de leur consommation. L’évaluation des risques a utilisé deux approches : (i) l’approche « descendante » (basée sur des données épidémiologiques) a d’abord conclu que la viande de brousse était le seul aliment suspecté d’être une source de contamination dans les cas enregistrés de MPXV, par contact ou par ingestion. (ii) L’approche « ascendante » (en suivant l’agent tout au long de la chaîne alimentaire pour évaluer le risque de transmission à l’humain par voie alimentaire) a évalué la chaîne d’événements nécessaires pour qu’un être humain tombe malade après avoir manipulé ou consommé des aliments. Cette approche implique plusieurs conditions : (i) l’aliment doit être contaminé par le MPXV ; (ii) avec un virus viable lorsqu’il parvient au manipulateur ou au consommateur ; (iii) la personne doit être exposée au virus et ; (iv) elle doit être infectée après exposition. Les conclusions des approches descendante et ascendante sont cohérentes et suggèrent que le risque de transmission du MPXV par les aliments reste hypothétique et qu’une telle occurrence n’a jamais été rapportée. En cas de contamination éventuelle d’un aliment, la cuisson (par exemple, 12 minutes à 70 °C) pourrait être considérée comme efficace pour inactiver les Poxviridae dans les aliments. À notre connaissance, il s’agit de la première évaluation des risques réalisée sur la transmission du MPXV par voie alimentaire.