Le réchauffement climatique et ses conséquences amènent à mettre en lumière la perception du changement par les travailleurs des organisations paysannes dans le sahel. L'objectif de la présente étude est d’examiner les caractéristiques et les perceptions des travailleurs au sein des organisations paysannes en zones humide et semi-aride, et leurs stratégies d’adaptation face aux effets de la hausse de la température ambiante en milieu sahélien. La Méthode Accélérée (ou Active) de Recherche et de Planification Participation (MARPP) a permis de collecter des données socio-économiques à travers une série de 100 questionnaires/Site d’étude. L’analyse descriptive des données avec les logiciels Microsoft Office Excel, R et SPSS a permis de déterminer les pourcentages, les moyennes, les écarts types, les graphiques et les tableaux. Globalement, 2,94±0,98 tonnes/hectare/saison pluvieuse de gains estimatifs de production est réalisé en zone humide sahélienne et 1,54±0,83 tonnes/Hectare/ saison sèche en zones semi-aride. Le démarrage tardif des pluies (20,80± 4,82%) et les fortes pluies (19,80± 3,49%) sont les perturbations pluviométriques les plus perçues. L’usage moyen des engrais et intrants chimiques est le même partout en zone sahélienne (8,6±0,55%). La gestion de ressource en eau d’irrigation du champ est faible en zone humide (91,60±1,87%) et plus élevé en zone semi-aride (98,15±1,87). La diversification des formes d’entraide est plus faible en zone humide (88,80±4,43%) qu’en zone semi-aride (92,20±7,01). L’examen de la perception du changement climatique des travailleurs au sein des organisations paysannes permettra de fournir un outil de gestion durable des ressources naturelles en milieu sahélien camerounais.