Challenges of HIV care in West Africa in the treat all era : epidemiological analysis of the cascade of care and health outcomes, with a gender perspective
Défis de la prise en charge du VIH en Afrique de l'Ouest à l'ère du traitement pour tou.te.s : analyses épidémiologiques du continuum de soins et des évènements de santé, avec une perspective de genre
Résumé
With nearly 25 million people living with HIV in sub-Saharan Africa, including 5 million in West and Central Africa, the coverage and performance of HIV care programs are still lagging behind in West Africa. And yet, achieving the ambitious targets set by UNAIDS for 2030 depends on the sustained involvement of patients in the care system and the success of treatment. In this context, the aim of this thesis was to analyze some of the current challenges of HIV care in West Africa, from the perspective of the continuum of care, health outcomes, and a gender-sensitive approach. Three main axes were investigated using two data platforms: the IeDEA West Africa observational cohort and the TEMPRANO clinical trial in Côte d'Ivoire. The first axis assessed attrition from HIV care programs over a 10-year period, as well as changes in immunological response to antiretroviral treatment as a function of gender. The results show a very high attrition rate, with an increased risk of attrition among men. At the same time, a better immunological response was obtained in women. The second axis focused on the switch to recent dolutegravir (DTG)-based therapeutic regimens and their metabolic impact. Analyses reveal a progressive but heterogeneous adoption of these regimens across care centers, with a progressively narrowing gap between men and women following initial disparities in access to DTG in favor of men. They also show substantial weight gain in the year following the introduction of DTG, especially in patients previously treated with efavirenz or protease inhibitors. Finally, the third axis studied the effect of the timing of initiation of an early treatment strategy on the occurrence of adverse pregnancy outcomes. No significant difference in risk was found, supporting the recommendation of immediate antiretroviral treatment for all people living with HIV, including women of childbearing age. Ultimately, this work highlights some key persistent challenges for retention in care, transition to new antiretroviral therapies, and the reproductive health of women living with HIV in West Africa. They open up important prospects for further investigation of these key issues in the management of HIV infection in the region, and ultimately for improving the overall care of patients living with HIV.
Alors que près de 25 millions de personnes vivent avec le VIH en Afrique subsaharienne, dont 5 millions en Afrique de l’ouest et du centre, la couverture et la performance des programmes de prise en charge du VIH accusent encore un retard certain en Afrique de l’ouest. Pourtant, l’atteinte des objectifs ambitieux fixés par l’ONUSIDA pour 2030 passe nécessairement par l’engagement soutenu des patients dans le système de soins et le succès du traitement. Dans ce contexte, l’objectif de cette thèse était d’analyser certains défis actuels de la prise en charge du VIH en Afrique de l’Ouest, sous l’angle du continuum de soins, des résultats en matière de santé, et d’une approche tenant compte du genre. Trois axes principaux ont été investigués à partir de deux plateformes de données : la cohorte observationnelle IeDEA Afrique de l’Ouest et l’essai clinique TEMPRANO mené en Côte d’Ivoire. Le premier axe a évalué sur une période de 10 ans l’attrition des programmes de soins VIH ainsi que l’évolution de la réponse immunologique sous traitement antirétroviral en fonction du sexe. Les résultats mettent en évidence une très forte attrition avec un risque accru d’attrition chez les hommes. Parallèlement, une meilleure réponse immunologique a été obtenue chez les femmes. Le deuxième axe a porté sur le passage vers les régimes thérapeutiques récents à base de dolutégravir (DTG) et leur impact métabolique. Les analyses révèlent une adoption progressive mais hétérogène de ces schémas selon les centres de soins, avec un écart qui se réduit progressivement entre les hommes et les femmes suivant des disparités initiales d’accès au DTG en faveur des hommes. Elles montrent également une prise de poids substantielle dans l’année suivant l’introduction du DTG, surtout chez les patients auparavant traités par éfavirenz ou inhibiteurs de protéase. Enfin, le troisième axe a étudié l’effet du moment d'initiation d’une stratégie de traitement précoce sur la survenue d'issues défavorables de grossesses. Aucune différence significative de risque n'a été mise en évidence, confortant les recommandations d’un traitement antirétroviral immédiat pour toutes les personnes vivant avec le VIH, y compris les femmes en âge de procréer. Au final, ces travaux mettent en lumière certains défis-clés persistants pour la rétention dans les soins, la transition vers les nouvelles thérapeutiques antirétrovirales, et la santé reproductive des femmes vivant avec le VIH en Afrique de l’Ouest. Ils ouvrent des perspectives importantes pour poursuivre l’investigation de ces problématiques essentielles à la gestion de l’infection à VIH dans la région, et in fine améliorer la prise en charge globale des patients vivant avec le VIH.
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