Was the Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) also African? 1945–1960
Résumé
Abstract This article looks at relations between Europeans and Africans within the sections of the Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) in sub-Saharan Africa. It is based on documentation and correspondence sent to the Paris Centre, mostly by Europeans, and held at the Office universitaire de recherche socialiste (OURS). There were, however, significant differences between the sections in French West Africa (Ivory Coast and Guinea) and those in French East Africa (Chad, Oubangui-Chari, Congo-Brazzaville) and Cameroon. The relationships of domination inherent in the colonial situation were expressed more or less violently in different places. The way in which Europeans in the African SFIO looked at Africans in the sections was generally racist and unsympathetic, and thus said a great deal about power relations in the colonial world. In the end, these relationships of domination got the better of the sections, whose fate was definitively sealed by the advent of African governments and then independence, despite the short-lived experience of the Mouvement socialiste africain (MSA).
Cet article s'intéresse aux relations entre Européens et Africains au sein des sections de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) en Afrique subsaharienne. Il s'appuie sur la documentation et la correspondance envoyées au Centre de Paris, principalement par des Européens, et conservées à l'Office universitaire de recherche socialiste (OURS). Il existe cependant des différences notables entre les sections de l'Afrique occidentale française (Côte d'Ivoire et Guinée) et celles de l'Afrique orientale française (Tchad, Oubangui-Chari, Congo-Brazzaville) et du Cameroun. Les rapports de domination inhérents à la situation coloniale se sont exprimés plus ou moins violemment selon les endroits. Le regard porté par les Européens de la SFIO sur les Africains des sections, généralement raciste et antipathique, en dit long sur les rapports de force dans le monde colonial. Ces rapports de domination ont fini par avoir raison des sections, dont le sort a été définitivement scellé par l'avènement des gouvernements africains puis des indépendances, malgré l'expérience éphémère du Mouvement socialiste africain (MSA).
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