[Working in the military nuclear sector. Exploratory study of career paths as part of the post-professional follow-up scheme - TNP post-professionall]
Travailler dans le secteur nucléaire militaire. Étude exploratoire de parcours dans le cadre du dispositif de suivi post-professionnel – TNP post-professionnel
Résumé
The present research project focuses on a population that has received little attention in the social sciences: employees of the military nuclear sector, state workers.
Since the 1980s, the Observatoire des Armements, an association-based research center, has compiled a large number of documents on nuclear testing and working conditions on test sites1 , but most sociological work on the nuclear sector focuses on the civilian sector2. The military nuclear sector does share some organizational traits with the civilian sector, such as "hyper-prescription". But an exploratory phase for this project, carried out with former employees of the French Navy's operational base on the Île Longue peninsula in Brest harbor, showed that working in the military nuclear sector is characterized by a number of specific features that make it more difficult to identify the risk of exposure.
To address these issues, we entered the world of work through a special mechanism: post-professional medical follow-up (SPP).
This research project was carried out in cooperation with a collective of former government workers employed in the military nuclear sector, which was set up within the Henri-Pézerat association, under the name "Collectif des irradiés de l'Île Longue". This collective, which was mobilized to obtain access to the right to compensation for occupational illness for these workers, also wanted to set up a post-professional medical follow-up and a census of the health problems suffered by these state workers who had been employed between 1972 and 1996.
Le présent projet de recherche s’intéresse à une population peu étudiée dans les travaux de sciences sociales : les salariés du secteur nucléaire militaire, travailleurs de l’État.
Si un centre de recherche associatif, l’Observatoire des armements, a rassemblé depuis les années 1980 de très nombreux documents concernant les essais nucléaires et les conditions de travail sur les sites des essais1, la plupart des travaux réalisés en sociologie sur le secteur nucléaire portent davantage sur le secteur civil2. Le secteur nucléaire militaire partage bien quelques traits communs avec le secteur civil en termes d’organisation, comme « l’hyper-prescription » par exemple. Mais une phase exploratoire pour ce projet réalisée auprès des anciens salariés de la base opérationnelle de la marine nationale située sur la presqu’île de l’Île Longue dans la rade de Brest, a pu montrer que travailler dans le nucléaire du secteur militaire se caractérise par quelques traits propres qui renforcent la difficulté à identifier le risque d’exposition.
Pour aborder ces questions, nous sommes entrés dans l’univers de travail par le biais d’un dispositif particulier : le suivi médical post-professionnel (SPP).
Ce projet de recherche s’est construit en coopération avec un collectif constitué d’anciens travailleurs de l’État, salariés du secteur nucléaire militaire, qui s’est créé au sein de l’association Henri-Pézerat, sous le nom de « Collectif des irradiés de l’Île Longue ». Ce collectif mobilisé pour l’accès au droit de la réparation en maladie professionnelle de ces travailleurs, souhaitait également obtenir la mise en place d’un suivi médical post-professionnel et le recensement des atteintes à la santé survenues chez ces travailleurs de l’État ayant exercé leur activité entre 1972 et 1996.
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